Arrivée couronnée de succès d’une nouvelle génération de médecins de famille
Le premier congrès des « Jeunes médecins de premier recours Suisses » (JHaS) du 2 avril 2011 à Soleure sous la devise « Devenir généraliste ? Devenir généraliste ! » a donné une poussée attrayante à la médecine de premier recours en tant que profession.
En outre, elle a donné un signe médico-politique aux politiciens ainsi qu’à la population et une impulsion importante pour faire avancer à grand pas la construction d’une propre association de jeunes médecins.
« Nous avons tous parfois des doutes sur la médecine de premier recours et sur les nouvelles publiées dans les journaux. Cette incertitude empêche trop de jeunes médecins d’entrer dans cette profession. Mais nous, les JHaS, voulons vous prouver aujourd’hui qu’il existe plus d’exemples positifs que négatifs ! » a souligné le Dr Miriam Schöni, co-présidente des JHaS, dans son discours d’ouverture. Et le Dr Sven Streit, avec qui elle partage la présidence des JHaS, a rajouté : « Il y a un an et demi, nous étions en train de planifier ce moment au sein du comité d’organisation. Mais ce que nous n’aurions jamais pu planifier, c’est le succès foudroyant par rapport aux inscriptions. Au lieu de 100 inscriptions, nous en avons reçu plus de 200 ! »
A quelques semaines du début du congrès, celui-ci était déjà complet – montrant ainsi qu’une nouvelle génération de médecins de premier recours est intéressé à non seulement prévenir l’extinction du métier, mais aussi à le rendre plus attrayant. Lors du congrès, la volonté de s’engager au niveau de politique de santé publique et professionnelle était omniprésente. Et ceci avec grande confiance en soi, et non pas d’une position désavantagée (comme s’en plaignent quelques collègues plus âgés).
Parallèlement au congrès JHaS du samedi, 2 avril 2011, le nouveau « bus des médecins de premier recours » du comité d’initiative « Oui à la médecine de famille » était sur l’Amthausplatz de Soleure. Deux jours auparavant, celui-ci avait été lancé officiellement à Berne comme point de départ du « tour de Suisse ». Ce premier arrêt à Soleure n’est pas une coïncidence, mais un signe qu’à l’avenir, la Suisse aura urgemment besoin de jeunes médecins de premier recours. Et surtout de ceux qui commencent à s’organiser. Le bus s’adressant particulièrement à la population, il se charge d’expliquer ce qu’est la médecine de premier recours et d’informer sur l’importance primordiale que celle-ci occupe dans les soins primaires en Suisse.
L’objectif des jeunes médecins lors du congrès n’était pas uniquement celui de revaloriser le propre profil professionnel, mais aussi de chercher le contact avec la population. On a donc demandé au public d’envoyer les souhaits, critiques et espoirs concernant la médecine de premier recours de demain par SMS. Pendant le congrès, ces SMS ont été affichés en direct.
On a pu entre autres lire les messages suivants : « Le médecin de famille : repère indispensable, humain, économique et compétent dans le système de sante ! », « Horaires d’ouverture aussi le soir, adaptés aux gens exerçant une activité professionnelle » ou « Quel avenir sans bons médecins de famille ? Nous avons besoin de vous ! Continuez comme ça ! »
De plus, avec le JHaS-Talk et la lecture JHaS les organisateurs du JHaS ont cherché le dialogue avec les personnalités plus importantes issues du domaine politique et médico-politique. Parmi ces personnalités se trouvaient entre autres Peter Gomm, conseiller d’Etat soleurois, le Dr Kurt Fluri, maire de Soleure et conseiller national, le Dr Peter Tschudi, professeur en médecine de premier recours et président du comité d’initiative, le Dr Marc Müller, président des médecins de famille et de l’enfance Suisse, le Dr Jacques de Haller, président de la FMH ou encore le Dr Mathias Binswanger, professeur d’économie politique.
Bilan : une nouvelle génération de médecins de premier recours est prête à lutter pour sa profession et commence à s’organiser. Dans cette lutte, l’initiative populaire « Oui à la médecine de famille » considère l’initiative le meilleur instrument pour ouvrir la voie vers un avenir attrayant de la médecine de famille.
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