Contrôle de sécurité aquatique, campagne, alcool et gilet de sauvetage
Plus de quarante personnes se noient chaque année en Suisse. Nombre de ces accidents pourraient être évités. Le Contrôle de sécurité aquatique du bpa permet par exemple aux enfants d'apprendre à se secourir eux-mêmes. En renonçant à l'alcool ou en portant un gilet de sauvetage à bord d'une embarcation, les adultes peuvent aussi contribuer à réduire le nombre de noyades. C'est pourquoi cette année la limite d'alcoolémie pour les conducteurs de bateaux est passée à 0,5 pour mille.
Que ce soit pour se rafraîchir par une chaude journée d'été ou pour profiter d'une ballade en canot pneumatique, l'eau a un fort pouvoir d'attraction sur les personnes de tous âges. Toutefois, le plaisir comporte aussi un risque. Selon les statistiques du bpa – Bureau de prévention des accidents, 43 personnes se noient chaque année en Suisse. Les causes de ces accidents sont diverses, et différentes selon les tranches d'âge.
Les enfants se noient généralement lorsqu'ils sont restés sans surveillance et ne parviennent pas à rejoindre la rive après une chute dans l'eau. L'objectif du Contrôle de sécurité aquatique (CSA) est d'éviter ce type d'accident. Contrairement aux cours de natation conventionnels, l'accent est mis sur la maîtrise de la peur dans l'eau et la capacité à se secourir soi-même. Les enfants qui réussissent le CSA obtiennent une attestation du bpa. Aujourd'hui, de nombreuses écoles font passer ce test et le nombre de cantons dans lesquels le CSA est devenu obligatoire ne cesse d'augmenter.
Pourtant, la meilleure chose serait que les enfants ne soient jamais contraints de se secourir eux-mêmes. La surveillance des tout petits est absolument cruciale. Pour les adultes accompagnateurs, le principe fondamental reste: «Ayez vos enfants à l'œil. Les plus petits à portée de main.» D'ailleurs, l'assurance maladie Concordia a repris ce message de l'ancienne campagne du bpa «Water Safety» pour sa propre campagne de prévention «La tournée des piscines».
Chez les victimes adultes de noyades, souvent de jeunes hommes, les accidents ne sont en général pas dus à un manque de compétences aquatiques. En revanche, l'inconscience, l'excitation ou la surestimation de ses capacités peuvent mener à un accident fatal. La consommation d'alcool augmente elle aussi drastiquement les risques. La deuxième maxime de la baignade de la Société Suisse de Sauvetage (SSS) le confirme: il ne faut jamais nager après avoir consommé de l'alcool ou des drogues.
Cela concerne aussi les excursions en bateau. Depuis le 15 février 2014, la limite d'alcoolémie est passée à 0,5 pour mille, comme dans la sécurité routière. Par conséquent, celui qui ne veut pas risquer une amende ou sa vie renoncera, de préférence complètement, à la consommation d'alcool ou de drogues avant de conduire un bateau motorisé ou non (par ex. canot pneumatique, canoë, dériveur, pédalo, bateau à rames ou kayak). Par contre, il ne doit en aucun cas se passer d'un gilet de sauvetage correctement ajusté.