Des traces de radioactivité inoffensives pour la population découvertes dans nos contrées
Des traces d’iode 131, de césium 137 et de césium 134 ont été mesurées dans le sol suisse suite à l’accident nucléaire japonais. Les mesures de l’armée de l’air indiquent par contre que ces valeurs sont 10'000 fois inférieures à la limite.
L’office Fédérale pour la Santé a rendu public hier les taux mesurés par les avions de l’armée. Les mesures indiquaient à Genève un taux de radioactivité de 160 microbecquerels, dans le canton d’Argovie de 80 microbecquerels. Le taux maximum était de 230 microbecquerels par mètre cube d’air. Il s’agit d’un taux 10'000 fois inférieur à la limite autorisée de 3 millions de microbecquerels (ou 3 becquerels).
A titre de comparaison, le taux de radioactivité mesuré en Suisse après l’accident de Tchernobyl avait été de 5 becquerels. Le chef du département de la protection de la radioactivité a déclaré que les taux mesurés hier ne sont pas dangereux pour la population suisse.
En ce qui concerne les aliments importés, la confédération a ordonné des contrôles ciblés à la frontière. Des algues importées ont été analysées, mais les résultats sont encore attendus.
Dès jeudi, une nouvelle réglementation concernant les aliments provenant du Japon sera appliquée. Les instances officielles japonaises devront avoir certifié les produits d’exportation, et selon le lieu d’origine, un certificat d’analyses prouvant que le taux de radioactivité est inférieur à la limite devra être joint. La douane est également autorisée à prélever des échantillons. Cette réglementation sera aussi appliquée par l’UE. En Suisse, les valeurs limites existent depuis les années 90.
Dans l’UE, les valeurs limites n’ont jusqu’à présent jamais été fixées. D’après le directeur du département de la sécurité alimentaire de l’OFS, cela ne signifie cependant pas que l’UE pose des limites moins restrictives.
L’Inspection Fédérale de la Sécurité Nucléaire (IFSN) décrit la situation au Japon comme ‘‘stable, mais critique’’. Vraisemblablement, les éléments combustibles nucléaires des réacteurs 1,2 et 3 sont si endommagés, que les noyaux ont commencé à fondre.
Les experts de l’IFSN voient la contamination de l’eau comme un gros problème. Des valeurs de radioactivité relativement élevées ont été mesurées en dehors de la zone d’évacuation d’un rayon de 20 kilomètres. Les informations à ce sujet sont malheureusement très clairsemées.
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