Les femmes en savent encore trop peu sur le cœur
Les femmes pourraient être mieux protégées qu’aujourd’hui des conséquences d’une attaque cérébrale ou d’un infarctus du myocarde. Trois conditions pour cela: elles devraient être les premières convaincues qu’elles sont au moins aussi menacées que les hommes par les maladies cardio-vasculaires, elles devraient savoir comment les prévenir et enfin elles devraient en connaître les symptômes. La toute dernière initiative de la Fondation Suisse de Cardiologie s’adresse donc spécialement aux femmes.
Un résultat surprenant: les femmes font moins d'infarctus du myocarde que les hommes, mais elles en meurent plus qu'eux. Et pourtant, les maladies cardio-vasculaires continuent à passer pour des maladies d'hommes.
Il est grand temps de procéder à un "changement de paradigme", de renouveler leur perception en relation avec le sexe affirme la Fondation Suisse de Cardiologie: toute femme, et tout homme, devrait savoir qu'un infarctus du myocarde, une attaque cérébrale ou une insuffisance cardiaque sont, au moins, autant des affaires de femmes que d'hommes. Si ces notions étaient connues et appliquées en matière de prévention et d'urgence, les femmes y gagneraient des années de vie et une meilleure qualité de vie en vieillissant.
La Fondation de cardiologie: active pour les femmes
La Fondation Suisse de Cardiologie invite donc toutes les femmes à penser très tôt à leur propre cœur (et pas seulement à celui de leurs partenaires et amis), à l'aide d'un programme de protection en neuf points. On explique dans la nouvelle brochure "Femme&Cœur: un cœur pour la vie" la signification de ce programme et les étapes typiques de la vie d'un cœur de femme auxquelles elles doivent être particulièrement attentives comme "La pilule contraceptive, oui - fumer, non", "Enceinte et en bonne santé" et "La ménopause". La brochure a été spécialement éditée à l'occasion de la campagne " Femme&Cœur " qui aura lieu cet automne.
Six ambassadrices du cœur, engagées, incarnent différentes expériences de vie et témoignent que cette thématique concerne toutes les femmes sans exception. Il s'agit de la championne du monde de patinage artistique Denise Biellmann, de l'animatrice de télévision Sabine Dahinden, de la conseillère aux États Anita Fetz, de la journaliste de la Télévision Suisse Romande Manuella Maury, de la chanteuse et yodleuse Melanie Oesch ainsi que de la femme d'affaires et politicienne Patrizia Pesenti. En outre, la Fondation Suisse de Cardiologie ouvre un nouveau site internet: femmeetcoeur.ch.
Les femmes peuvent y tester leur santé cardiaque et y vérifier tous les bénéfices associés à une forme de déclaration d'amour que l'on fait à son propre cœur.
Les femmes sont hospitalisées plus tard que les hommes
Dans la brochure et sur le site femmeetcoeur.ch, les femmes apprennent aussi que chez elles un infarctus du myocarde se présente souvent sans les douleurs thoraciques typiques, paraît moins évident que chez un homme (voir encadré) et passe facilement pour un problème gastrique, une grosse fatigue ou une dépression. Il est pourtant important de faire un diagnostic exact car, comme vient encore juste de le montrer une étude américaine* , les femmes touchées par un infarctus du myocarde sont traitées de manière moins rigoureuse que leurs collègues masculins. En Suisse aussi, le temps qui s'écoule jusqu'à leur hospitalisation est plus long, comme le confirment les chiffres du Registre national des infarctus Amis Plus.
La campagne "Femme&Cœur"
La campagne de la Fondation Suisse de Cardiologie débute cet automne et offre aux femmes la possibilité, dans les pharmacies certifiées par la fondation, de réaliser un CardioTest® pour déterminer leurs risques cardio-vasculaires. Vous trouverez des informations supplémentaires sur le thème Femme&Cœur, à propos de la campagne et des ambassadrices du cœur sur le site www.femmeetcoeur.ch (y compris un test en ligne).