Nouvelle campagne de Swisstransplant pour répondre aux besoinsdu personnel médical spécialisé et de la population
Suite aux résultats d’une enquête téléphonique réalisée par l’institut de sondages d’opinion DemoSCOPE, Swisstransplant a décidé de lancer une campagne d’information ciblée afin de sensibiliser le personnel médical spécialisé et la population. Le début de cette campagne coïncide avec la Journée nationale du don d’organes qui aura lieu le 19 septembre 2015.
En mars dernier, Swisstransplant a demandé à l’institut de sondages d’opinion DemoSCOPE de mener une enquête téléphonique sur le thème du don d’organes. Résultat : 91% des personnes interrogées ont une opinion positive sur le don d’organes. 81% des sondés sont prêts, en principe, à donner leurs organes après leur mort.
Toutefois, seule une moitié a exprimé sa volonté de don et l’a consignée sous une forme quelconque ou a informé ses proches de sa décision. 48% des personnes interrogées ont indiqué ne pas encore avoir réussi à le faire ou ne pas avoir réfléchi à la question. La majorité des sondés (55%) associe spontanément le don d’organes à des mots tels que « sauver des vies », « bonne action » et « aider ». De plus, l’enquête a montré qu’à peine 2% des personnes interrogées associent le don d’organes à des termes tels que « je suis contre » et « trafic d’organes/criminalité » respectivement.
Swisstransplant ravi, mais pas surpris
Le directeur de Swisstransplant, PD Dr Franz F. Immer, n’est pas étonné : « Les résultats de l’enquête reflètent parfaitement ce que nous vivons au quotidien avec le public chez Swisstransplant ».
La grande majorité des Suisses est prête à donner ses organes, mais oublie de faire part de sa décision et donc d’en parler avec sa famille et ses amis. « Posséder une carte de donneur est une bonne chose, mais il est encore plus important d’informer ses proches de sa volonté », affirme Franz F. Immer avec assurance. Il ajoute que peu de gens sont conscients des difficultés rencontrées par les proches et le personnel hospitalier en l’absence de décision. En effet, il revient alors au personnel spécialisé de parler du don d’organes avec la famille pour qu’elle parvienne à une décision. Le message principal de la nouvelle campagne est le suivant : « Décidez-vous pour ou contre le don d’organes, faites part de votre décision à vos proches et vous les déchargerez, eux et le personnel hospitalier, dans cette situation. »
Décidez-vous, parlez, déchargez vos proches – le don d’organes sauve des vies
Sur les affiches pour les hôpitaux, on voit huit personnes transplantées respirant la joie de vivre. Franz F. Immer explique : « Le don d’organes est une question de survie. Toutefois, pour nous tout comme pour le personnel spécialisé impliqué, la qualité de vie retrouvée après le succès d’une transplantation est tout aussi importante. » Les affiches indiquent l’année de transplantation de la personne concernée. « Je suis mort depuis 2010... », c’est ce que l’on peut lire sur l’affiche de Michel. Il tient un de ses petits jumeaux dans les bras. Il n’aurait pas connu les joies de la paternité s’il n’avait pas eu une greffe de poumon.
Les mesures mises en place comportent, outre les affiches destinées aux hôpitaux, une brochure élaborée par Swisstransplant pour répondre aux besoins du personnel spécialisé et de la population. Elle utilise les trois mots-clés « décidez-vous », « parlez » et « déchargez vos proches » et les complète par des informations : quels sont les arguments pour ou contre le don d’organes ? Pourquoi est-il si important de parler du don d’organes ? Que se passe-t-il si la volonté de don du patient en état de mort cérébrale n’est pas connue ?
Parler du don d’organes en famille
Grâce aux informations contenues dans la brochure, il est possible de prendre une décision et d’en faire part à ses proches. D’après Franz F. Immer, le don d’organes n’est pas seulement une affaire de famille pour des raisons juridiques. « C’est également une responsabilité que nous avons envers nos proches. À un pareil moment, c’est donc aider tout le monde que de se souvenir d’une conversation en famille et de dire : ‹ Oui, en effet nous en avons discuté. Nous connaissons sa volonté › ».
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