santésuisse salue les conclusions de l’étude sur la création éventuelle de caisses maladies cantonales ou régionales
santésuisse a pris connaissance avec intérêt de l’étude commanditée par les cantons de Suisse orientale sur les conséquences de la création éventuelle de caisses maladie régionales ou cantonales. L’étude constate qu’il est préférable de maintenir le système actuel, à condition d’introduire des réformes. Point de vue partagé par santésuisse.
Les experts mandatés par les cantons de Glaris, Appenzell Rhodes extérieures, Schaffouse, St-Gall et Thurgovie, intitulée, ''Studie kantonale oder regionale Krankenkasse (KRK)'' concluent au maintien du système actuel à condition que les acteurs de la santé adoptent un certain nombre de réformes. A ce propos, l’étude mentionne notamment un nécessaire développement des réseaux de soins intégrés (managed care) ainsi qu’une compensation des risques plus efficace. Deux mesures parmi d’autres que santésuisse soutient, comme elle l’a rappelé le 30 avril dernier. Dans un communiqué publié à cette date, le conseil d’administration de santésuisse demandait au Parlement de légiférer pour permettre la création de réseaux de soins gérés attrayants et d’affiner la compensation des risques.
Cette étude n’évoque aucune autre solution que les moyens déjà reconnus par les assureurs. Elle démontre plutôt que la refonte complète du système actuel en un système étatique déboucherait sur de nombreux inconvénients, en particulier sur une perte de choix et de responsabilité pour l’assuré. Le passage à un système de caisses uniques cantonales ou régionales ne générerait aucune plus-value. Ce changement ne répondrait pas davantage au défi principal constitué par l’augmentation permanente des dépenses de santé. Les dépenses liées à l’assurance obligatoire des soins ont en effet augmenté de 4.4% en moyenne par an depuis le milieu des années 1990.
Selon l’étude, le changement engendré par la création de caisses régionales ou cantonales ne permettrait au mieux qu’une économie unique de quelque 300 millions de francs. Un chiffre qui paraît d’autant moins fondé qu’il ne tient pas compte des coûts engendrés par les complications administratives provoquées par cette mutation.