Allergies alimentaires : directives récentes concernant le diagnostic et le traitement
Des spécialistes de l’Institut Américain des allergies et maladies infectieuses (NIAID) ont publié des recommandations pour les allergies suspectées et avérées. En voici le résumé.
D'après les spécialistes, environ 90% des allergies supposées ou ressenties ne seraient pas de véritables allergies.
Les véritables allergies sont des réactions immunologiques à une protéine définie, avec des symptômes typiques et différentes des intolérances alimentaires.
Contenu
- Symptômes
- Diagnostics
- Traitements
- Vaccins contenant des protéines
- Intolérances alimentaires assimilées
- Prophylaxie des allergies alimentaires – ne pas prendre en considération les biens périmés
Symptômes
Une réaction allergique alimentaire survient quelques minutes ou quelques heures après avoir senti, touché ou consommé un aliment.
Les symptômes allergiques typiques sont les suivants :
- éruption cutanée / urticaire
- prurit très important
- problèmes respiratoires
- respiration sifflante
Signes de réaction anaphylactique possibles pouvant engendrer des conséquences graves (cas d'urgence)
- peau, rougeurs, prurit, urticaire, gonflement des tissus par rétention d'eau
- voies respiratoires : obstruction ou écoulement nasal(e), prurit dans la gorge, gonflement de la muqueuse du larynx, étranglements, respiration sifflante, manque de souffle, toux
- tube digestif : spasmes, crampes et douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées
- appareil circulatoire : vertiges, troubles du rythme cardiaque, chute de tension, collapsus
- autres : peur, confusion, léthargie, crampes
Important : les symptômes impliquent toujours le même aliment ; mais l'intensité de la réaction peut varier.
Diagnostic
L'anamnèse et l'examen corporel sont importants pour déceler une allergie alimentaire. Cependant, ils ne suffisent pas à poser un diagnostic.
Tests : tests dermatologiques (inoculation ou scarification des doses minimum de l'aliment supposé), dosage de l'anticorps IgE dans le sérum sanguin ou pose de patch contenant des allergènes. Ces tests fournissent ainsi des indications importantes mais un diagnostic définitif reste impossible.
Le test le plus probant est le test de provocation orale (TPO) ; le sujet doit absorber l'aliment en cause. Important : un accompagnement médical reste nécessaire pour ce test et une trousse d'urgence est administrée en parallèle ; le patient doit pouvoir être hospitalisé rapidement.
Traitements
Le plus important en cas d’allergie alimentaire : éviter l'élément allergisant dès que le diagnostic est posé. Un régime s'avère nécessaire uniquement en cas de diagnostic positif.
On ne recommande pas de traitement médicamenteux prophylactique pour les réactions IgE. En présence de symptômes allergiques légers comme les rougeurs ou les éruptions cutanées, des anti-histaminiques peuvent être prescrits. Autres traitements médicamenteux : principes actifs pour la dilatation des bronches.
En cas de symptômes sévères : administration immédiate d'adrénaline (épinéphrine) à répéter si besoin est. Autres mesures : mise en position surélevée des jambes, éventuellement prise d'oxygène, administration de liquides (en perfusion) ainsi qu'hospitalisation.
Vaccins contenant des protéines
Que faire en présence d'une allergie aux œufs confirmée ?
Ci-dessous, vous trouverez les recommandations de l'Institut national américain des allergies et maladies infectieuses (National Institute of Allergy and Infectious Diseases,
NIAID) :
- vaccination possible contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle
- tétanos et fièvre jaune : renoncer au vaccin ou effectuer auparavant un test d'allergie et de vaccination
- vaccination contre la grippe possible selon la sévérité de la réaction à l'œuf et selon la forme de protéine contenue dans le vaccin
Intolérances alimentaires assimilées
Certaines littératures prouvent que les enfants souffrant d'une allergie au lait, aux œufs et au blé supporteront ces aliments plus tard, mais pas avant l'adolescence. On trouve souvent des allergies aux pollens et à l'arachide. Si le dosage de l'anticorps IgE est élevé, on peut en conclure qu'il existe une allergie alimentaire.
Prophylaxie des allergies alimentaires : ne pas prendre en considération les biens périmés
Chez les personnes dont un des parents direct présente une allergie telle le coryza, l'asthme, l'eczéma ou autre allergie alimentaire, on observe un risque élevé d'allergie de ce type. On recommande d’éviter les allergènes comme les acariens, les pollens, les poils d'animaux domestiques ou les huit allergènes principaux que sont le lait, les œufs, l'arachide, les noix, le soja, le blé, le poisson, les fruits de mer. Les tests d'allergie avant l'ingestion de ces aliments ne sont pas nécessaires chez les personnes à risque.
En prévention, les spécialistes recommandent d'allaiter le nouveau né pendant 4 à 6 mois, si le médecin le permet. Donner à des nourrissons des préparations au soja n'empêche pas une allergie alimentaire. Il n’est pas non plus conseillé d'introduire de la nourriture solide après 6 mois en prévention des allergies.
25.01.2011