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Leucémie myéloïde chronique (LMC) - Causes

Les chromosomes​​​​​​

Notre génome est réparti normalement sur 46 chromosomes dans lesquels sont stockées toutes les informations nécessaires au développement et au fonctionnement de nos organes.

Les gènes sont des parties de chromosomes renfermant des instructions pour la formation de protéines spécifiques.

Des modifications au niveau des gènes peuvent entraîner une transformation des protéines, ce qui est susceptible de provoquer des maladies comme la LMC.

 

 

 

Le chromosome Philadelphie

Dans la LMC, on peut, dans la plupart des cas, constater une modification caractéristique dans deux chromosomes. Lors de la division cellulaire, un fragment du chromosome 9 est transposé sur le chromosome 22 et inversement; des fragments génétiques sont donc échangés et l’information destinée à la constitution des protéines est modifiée au niveau des points de cassure (voir l’illustration). Le nouveau gène 22 peut être mis en évidence par des tests particuliers (voir sous Diagnostic) et porte le nom de «chromosome Philadelphie» d’après le nom de la ville où il a été découvert. L’échange de segments de chromosome est appelé translocation. Dans le cas de la LMC on parle de translocation t (9;22).

 

Le PCR
Illustration: Chromosome Philadelphie dans la LMC
©mediscope

 

Du fait de cette translocation, le gène dit ABL du chromosome 9 se trouve soudain près du gène BCR sur le chromosome 22. Il en résulte un gène de fusion nommé BCR-ABL. Ce nouveau gène produit une protéine avec une activité tyrosine kinase durable. Cette protéine est responsable de la division incontrôlée des globules blancs. La découverte, il y a de cela plusieurs années, du chromosome Philadelphie comme facteur déclenchant de la LMC, a jeté les fondements pour le traitement de la maladie: des médicaments agissant contre la tyrosine kinase (tyrosine kinase BCR-ABL) ont ainsi pu être mis au point.

Le chromosome Philadelphie se retrouve chez environ 90 % des patients atteints de LMC. Dans quelques rares cas de LMC, on constate d'autres variations génétiques, et dans une petite minorité de cas aucune modification spécifique ne peut être mise en évidence.

Il est généralement impossible d’identifier les facteurs qui on déclenché la modification des gènes. Des radiations ionisantes (radioactives) ou des intoxications chroniques par du benzol ont été évoquées comme des facteurs de risque possibles de la maladie. Bien qu’une modification génétique explique l’apparition d’une LMC, il ne s’agit pas pour autant d’une maladie héréditaire; les enfants de parents atteints d’une LMC ne présentent donc pas de risque avéré de développer une LMC!

Dr méd. Fritz Grossenbacher

Fritz Grossenbacher a étudié la médecine à Berne. Il est titulaire d’un Master of Medical Education de l’Université de Berne et de Chicago ainsi que d'un certificat en Teaching Evidence based Medicine du UK Cochrane Center d’Oxford.

Dr méd. Daniel Desalmand

Daniel Desalmand a étudié la médecine à Berne. Après ses études, il a acquis une expérience clinique de plusieurs années en chirurgie et en médecine interne avant de se tourner vers le journalisme scientifique.

Doris Zumbühl

Doris Zumbühl est assistante médicale diplômée. Elle a obtenu plusieurs formations postgraduées dans les domaines du journalisme, de l’informatique et du traitement d'images.
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