Les allergies alimentaires chez les enfants provoquent l'anxiété et la solitude et ont un impact considérable sur leur qualité de vie
Les enfants allergiques aux aliments se trouvent à souffrir d'anxiété et sont de plus en plus solitaire; un enfant allergique sur cinq ne fréquente pas des fêtes chez ses amis, tandis qu'un sur quatre apporte toujours des aliments «sûrs».
Leurs vies peuvent être sévèrement limitée et frustrée par l'effort de les tenir à l'écart des aliments potentiellement dangereux. Selon une étude présentée au cours de la Réunion d'Allergie Alimentaire et d'Anaphylaxie 2011 organisée par l'Académie Européenne d'Allergologie et d'Immunologie Clinique (EAACI), qui s'est tenue entre 17 au 19 février à Venise, en Italie, 23 pour cent des enfants allergiques ne sont plus curieux d'essayer des nouveaux aliments pour varier leur régime alimentaire, des aliments considérés trop fade par la plupart d'entre eux. Un enfant sur dix arrête l'activité physique essentielle par crainte d'un choc anaphylactique déclenché par l'exercice.
«Environ 17 pour cent des enfants allergiques, indépendamment de leur âge, ne participent jamais à une fête ou un pique-nique avec des amis, tandis que 24 pour cent sont obligés d'apporter quelque chose à manger», explique le professeur Maria Antonella Muraro, présidente de l'assemblée EAACI. L'étude, dirigée par le professeur Muraro, a été réalisée par le centre pour l'étude et le traitement des allergies et intolérances alimentaires à l'hôpital de l'Université de Padoue, Italie sur 107 patients jeunes et de leurs mères.
«En outre, cinq à 15 pour cent des cas de choc anaphylactique peut être déclenché par l'activité physique suite à la consommation de petites quantités d'aliments allergisants qui autrement seraient inoffensifs, c'est pour cette raison qu’un enfant allergique sur dix cesse chaque type d'exercice.» professeur Muraro a ajouté. «Les allergies sont souvent dédramatisé comme un problème mineur, mais la vie d'une personne allergique peut être l'enfer. Les enfants allergiques ont plus peur d'être malade et ont un niveau d'anxiété plus élevé au sujet des aliments que les enfants diabétiques. Vivre dans un état constant d'alarme se fait sentir au niveau du développement et le bien-être des enfants allergiques.»
Un autre problème inquiétant que réduit la qualité de vie des patients allergiques, surtout chez les plus jeunes, est la nécessité de toujours porter des dispositifs de sauvetage comme des auto-injecteurs d'adrénaline, «chargé» avec suffisamment de médicament pour éviter les décès en cas de choc anaphylactique grave. Ils sont faciles à utiliser, léger à porter et discret, mais un sur trois patients quitte toujours leurs maisons sans eux.
«Entre huit et dix minutes la piqûre reverse les symptômes, allant de l'urticaire à une détresse respiratoire, un collapsus cardiovasculaire et des troubles gastro-intestinaux, notamment des vomissements et la diarrhée», explique le professeur Muraro. «Il peut provoquer des effets secondaires mineurs, tels que l'irritabilité ou des tremblements que terminent dès que l'adrénaline est absorbée par le corps, généralement après quelques heures. Les patients ne devraient pas avoir peur, même ceux qui ont une maladie cardiaque: Les effets secondaires possibles sont négligeables par rapport à l'occasion de vous sauver la vie.»
EAACI a émis des recommandations pour prévenir la propagation des allergies chez les enfants, en encourageant les mères et les membres de la famille qui vivent avec l'enfant d'arrêter de fumer. La consommation des fruits et légumes, ainsi que la consommation des antioxydants et de vitamine D peuvent également fournir un appui supplémentaire dans la prévention des maladies allergiques. «Les mécanismes d'immunotolérance des humains sont toujours sous l’investigation même si nous obtenons des résultats prometteurs. L’EAACI se consacre dans les prochaines années à augmenter la connaissance et la sensibilisation dans ce domaine», explique le professeur Cezmi Akdis, le président élu de l’EAACI.
«Les doubles allergies»: 8,5 millions d'Européens sont allergiques aux fruits, aux légumes ainsi qu’aux pollens
L'Hypersensibilité aux pollens d'arbres comme le bouleau, le noisetier ou des herbes qui peuvent, surtout en printemps, aggraver les réactions allergiques est diagnostiqué chez plus de 8,5 millions de personnes qui sont aussi allergique à la nourriture. Cette constatation a été présenté à la Réunion d'Allergie Alimentaire et d'Anaphylaxie de l'EAACI. Les personnes qui souffrent d'une réaction croisée entre pollens et aliments sont souvent tourmentés par des éternuements, des larmes, une sensation de brûlure sur la langue et les lèvres gonflées. «Certaines protéines des allergènes arbres sont généralement trouvés dans d'autres espèces végétales et la liste des aliments qui causent une réaction aux pollens s'étend de façon continue», explique le professeur Muraro. «Être allergique aux pêches, aux pommes, aux abricots et aux prunes signifie une intolérance à pollen de bouleau. D'autres plantes qui causent souvent des problèmes comprennent le céleri, le fenouil et le soja, ainsi que les fruits tropicaux comme l'avocat et le fruit de la passion.»
Bien que les pêches et les abricots soient responsables d'un nombre élevé de réactions allergiques en Italie et en Espagne, les pommes sont plus susceptibles d'être un problème en France et en Allemagne. Les prunes sont un problème au Royaume-Uni, tandis que le céleri et le fenouil font plus des «victimes» en Suisse et en Hollande. Les différences dépendent de divers degrés d'exposition aux pollens ou des habitudes alimentaires, mais aussi sur la diversité des allergènes présents dans les fruits et légumes dans les différents pays.
Allergies alimentaires et yaourt: une aide inattendue
Le yaourt peut être utile dans la prévention ainsi que le traitement des allergies alimentaires, selon des constatations présenté à la Réunion d'Allergie Alimentaire et d'Anaphylaxie de l’EAACI. «Les probiotiques ont un effet positif sur le système immunitaire et restaurent la flore intestinale optimale», explique le professeur Susanne Halken, de l’EAACI, présidente de la section pédiatrique. «Cela peut aider le corps à bien reconnaître les allergènes, sans déclencher une réponse à une alimentation qui est, en elle-même, sans danger. En outre, les bactéries lactiques sont bien connu comme des anti-inflammatoires, ce qui signifie qu'ils peuvent aider à soulager les symptômes des allergies alimentaires. Cependant, pas tous les types de probiotique ont été démontré de prévenir ou soulager les symptômes allergiques et méfiez-vous qu’un dosage efficace ne peut pas être atteint seulement par la consommation de yaourt.
22.02.2011