Anémie et carence en fer en cas de maladies intestinales: les rechutes sont fréquentes
De
(Doris Zumbühl)
Une étude a analysé la durée des effets d’un traitement efficace à base de fer en cas de maladies inflammatoires intestinales chroniques. Résultat: la rechute ne peut être évitée que par des taux élevés de ferritine.
Une carence en fer ou une anémie ferriprive (anémie causée par une carence en fer) sont des complications fréquentes des maladies inflammatoires intestinales (MII) que sont la maladie de Crohn (Morbus Crohn) et la colite ulcéreuse (colitis ulcerosa).
88 patients atteints d’une MII ont reçu un traitement à base de fer administré par intraveineuse dans le cadre de trois études. Après 5 ans, les chercheurs ont analysé les données des patients à la recherche d’une nouvelle apparition d’anémie et de carence en fer. Il a été prescrit aux 88 patients 2 500 mg de fer en moyenne; 37 % d’entre eux ont également reçu de l’érythropoïétine (EPO, hormone stimulant la formation et la maturation des globules rouges).
Après 10 mois en moyenne, on a de nouveau constaté une anémie et après 19 mois une carence en fer. Chez les patients disposant de réserves en fer (taux de ferritine) importantes après le traitement (plus de 100 µg/), il s’est écoulé plus de temps avant que la carence ne réapparaisse. Lors de cette étude, la dose de fer a semblé n’avoir aucun impact sur le temps écoulé jusqu’à la rechute.
Conclusion des auteurs: Les rechutes de carence en fer et d’anémie ferriprive sont fréquentes et rapides en cas de maladies inflammatoires intestinales chroniques. C’est pourquoi un traitement de longue durée à base de fer semble particulièrement judicieux. Des taux de ferritine élevés permettent de retarder une rechute.
88 patients atteints d’une MII ont reçu un traitement à base de fer administré par intraveineuse dans le cadre de trois études. Après 5 ans, les chercheurs ont analysé les données des patients à la recherche d’une nouvelle apparition d’anémie et de carence en fer. Il a été prescrit aux 88 patients 2 500 mg de fer en moyenne; 37 % d’entre eux ont également reçu de l’érythropoïétine (EPO, hormone stimulant la formation et la maturation des globules rouges).
Après 10 mois en moyenne, on a de nouveau constaté une anémie et après 19 mois une carence en fer. Chez les patients disposant de réserves en fer (taux de ferritine) importantes après le traitement (plus de 100 µg/), il s’est écoulé plus de temps avant que la carence ne réapparaisse. Lors de cette étude, la dose de fer a semblé n’avoir aucun impact sur le temps écoulé jusqu’à la rechute.
Conclusion des auteurs: Les rechutes de carence en fer et d’anémie ferriprive sont fréquentes et rapides en cas de maladies inflammatoires intestinales chroniques. C’est pourquoi un traitement de longue durée à base de fer semble particulièrement judicieux. Des taux de ferritine élevés permettent de retarder une rechute.
Tellmed, Am J Gastroenterol 2009;104:1460-1467
19.10.2009
19.10.2009
Doris Zumbühl
Doris Zumbühl est assistante médicale diplômée. Elle a obtenu plusieurs formations postgraduées dans les domaines du journalisme, de l’informatique et du traitement d'images.