Tous les trois nouveaux anticoagulants réduisent le risque d’une hémorragie cérébrale lors de fibrillation atriale
Aucune différence n’a été trouvée concernant l’efficacité et la sûreté des trois nouveaux anticoagulants. C’est ce qu’une étude parue dans le magazine JAMA Neurology a démontré. L’étude a été commentée par des experts de la société allemande de neurologie et de la société allemande des accidents vasculaires cérébraux.
"Sous un traitement de NOAC ("novel oral anticoagulants", c’est-à-dire des nouveaux anticoagulants), la diminution du risque d’hémorragie cérébrale relatif est de 70%", déclare le Prof. Dr. Joachim Röther, porte-parole de la société allemande des accidents vasculaires cérébraux (Deutsche Schlaganfall-Gesellschaft, DSG), qui est également médecin-chef du département de Neurologie à la clinique N’Asklepios Altona.
"Nous avions déjà la certitude que les nouveaux anticoagulants diminuent nettement le risque d’une hémorragie cérébrale, ce qui a été démontré lors de plusieurs études", explique le Prof. Dr. Hans-Christoph Diener, porte-parole de la société allemande de neurologie (Deutsche Gesellschaft für Neurologie, DGN) et chef de clinique de neurologie à l’hôpital universitaire de Essen. Toutefois, le fait que les trois NOAC soient tous aussi efficaces l’un que l’autre demeurait à prouver jusque-là.
"L’étude américaine menée par Dr. Chatterjee et son équipe prouve désormais de manière concluante qu’il n’y a aucune différence entre les trois médicaments concernant leur efficacité à diminuer les hémorragies cérébrales", dit Diener.
Fibrillation atriale – risque élevé d’AVC
La fibrillation atriale, une arythmie cardiaque, est à l’origine de près de 25% de tous les AVC (accident vasculaire cérébral). C’est pour cette raison que les patients souffrant de fibrillation atriale nécessitent une anticoagulation efficace, de manière à éviter la formation d’une thrombose pouvant causer un AVC ou une embolie. Cependant, en raison des importantes hémorragies cérébrales possibles, beaucoup préfèrent renoncer aux anticoagulants.
Il est vrai que les antagonistes de la vitamine K (abrégés AVK) sont efficaces pour prévenir les AVC. Néanmoins, de par leur faible index thérapeutique, leur longue demi-vie et leurs interactions avec des aliments et d’autres médicaments, les AVK ont un risque élevé pour les hémorragies cérébrales. Les nouveaux anticoagulants représentent une bonne alternative de prophylaxie.
De manière à comparer l’efficacité de la diminution de risque d’hémorragies cérébrales entre NOAC, l’équipe de Dr. Saurav Chatterjee de la Division of Cardiology de l’Université de Brown à Providence, en Rhode Island, a entamé une recherche littéraire systématique. Ils ont analysé diverses bases de données médicales et d’abstracts de congrès, de manière à sélectionner les études appropriées.
Le critère de sélection fut les études randomisées ayant comparé les nouveaux anticoagulants aux anciens anticoagulants. De plus, la manifestation d’hémorragies cérébrales devait être documentée. Six études, comprenant un total de 57'491 patients, ont pu être incluses dans l’analyse.
Les données d’études de tous les NOAC ont pu être résumé de manière à être comparées avec des substances comparables (telles que le coumaphène) ainsi qu’entre eux. Le résultat fut que les NOAC diminuent nettement le risque d’hémorragies cérébrales par rapport aux anciens anticoagulants. Chacun des trois médicaments réduit le risque d’hémorragies cérébrales, sans qu’aucune différence significative n’ait pu être démontrée entre les trois nouveaux anticoagulants.
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03.04.2014