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Qu’est-ce qu’une endoscopie?

L’endoscopie permet d’explorer des organes et cavités du corps sans faire de grandes incisions cutanées et de réaliser des opérations dites «mini-invasives». Les endoscopes sont des instruments se présentant sous la forme d’un tube mince et long, qui sont introduits à l’intérieur du corps soit par des orifices naturels (bouche, anus, narines, vagin, méat urétral, etc.) soit par de petites incisions de la peau. Il existe également des endoscopes fins flexibles, qui sont par ex. utilisés pour la gastroscopie (endoscopie de l’estomac), la coloscopie (endoscopie du côlon) ou la cystoscopie (endoscopie de la vessie). Une forme spécifique d’endoscopie est l’endoscopie par capsule de l’intestin grêle, lors de laquelle une capsule vidéo-endoscopique ayant la forme d’un comprimé est avalée; lors de son trajet naturel à travers le tube digestif, cette capsule transmet en continu des images à un boîtier enregistreur portable. 

L’endoscopie est un examen relevant de nombreuses disciplines médicales, notamment de la médecine interne (gastro-entérologie, pneumologie), de la gynécologie, de l’urologie, de l’orthopédie, de l’otorhinolaryngologie et de la chirurgie.

L’examen nécessite-t-il une préparation particulière?

  • Pour une endoscopie des organes digestifs, il est nécessaire d’être à jeun. Le médecin fournit des instructions à ce sujet.
  • Pour une coloscopie, une purge intestinale est préalablement nécessaire. Si seul le rectum est examiné, un lavement est suffisant.

Quels points sont à clarifier avant l’examen?

Pour une endoscopie, la coagulation sanguine doit être intacte. S’il y a lieu, les valeurs de coagulation sanguine sont préalablement contrôlées (prise de sang). Les patients prenant des médicaments anticoagulants devront peut-être arrêter de prendre ces médicaments quelques jours avant l’examen ou les remplacer par des injections abdominales d’héparine. Le médecin leur fournira les instructions à ce sujet.

Comment l’endoscopie est-elle réalisée?

La plupart des endoscopies à visée diagnostique peuvent être réalisées en ambulatoire au cabinet médical et ont lieu sous anesthésie légère (injection d’un calmant). Les interventions endoscopiques (mini-invasives) se déroulent généralement à l’hôpital, sous anesthésie générale.

L’endoscope est muni d’une mini-caméra, qui transmet une image haute résolution agrandie sur un moniteur. Ce faisant, une source lumineuse éclaire la zone examinée ou le site opératoire. Il est ainsi possible de détecter des inflammations, des hémorragies, des tumeurs et de nombreuses autres altérations pathologiques. En cas de besoin, des instruments chirurgicaux de très petite taille peuvent être introduits par l’endoscope, et il est alors possible de prélever des échantillons de tissus ou de réaliser de petites interventions (hémostase, résection de polypes intestinaux) sous contrôle visuel permanent. Lors des interventions endoscopiques mini-invasives, deux ou plusieurs trocarts sont en plus introduits par de petites incisions cutanées, dépendant de l’ampleur de l’intervention. Les trocarts sont de petits tubes métalliques à travers lesquels tous les instruments chirurgicaux peuvent être acheminés jusqu’au site opératoire.

L’opération mini-invasive au niveau de la cavité abdominale s’appelle «laparoscopie». 

Quand l’endoscopie est-elle réalisée?

Les possibilités et champs d’application de l’endoscopie sont multiples. Elle est utilisée pour le diagnostic, la planification opératoire, le traitement et le suivi. Aujourd’hui, la plupart des opérations peuvent être réalisées par endoscopie. Voici des exemples: hémostase dans l’estomac, résection de polypes dans le côlon, résection de calculs biliaires ou ablation de toute la vésicule biliaire, réparation de lésions méniscales dans le genou, opérations des disques intervertébraux, ablation de la prostate ou ablation des trompes de Fallope et de l’utérus.

Les principales endoscopies et leur désignation médicale sont: 
  • Tractus gastro-intestinal, voies biliaires et cavité abdominale: 
    • Œsophage: œsophagoscopie
    • Estomac: gastroscopie
    • Duodénum: duodénoscopie
    • Voies biliaires et canal pancréatique: cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique, abréviation: CPRE
    • Voies biliaires: cholangioscopie
    • Intestin grêle: entéroscopie, endoscopie par capsule
    • Gros intestin: coloscopie, rectoscopie, sigmoïdoscopie
  • Nez, voies respiratoires et cage thoracique: 
    • Pharynx: pharyngoscopie
    • Larynx: laryngoscopie
    • Trachée: trachéoscopie
    • Bronches: bronchoscopie
    • Cage thoracique: thoracoscopie et médiastin: médiastinoscopie
  • Organes excréteurs de l’urine: 
    • Vessie: cystoscopie
    • Urètre: urétroscopie
  • Cavité abdominale: laparoscopie
  • Articulations: arthroscopie
  • Organes génitaux féminins: 
    • Vagin et col de l’utérus: colposcopie
    • Utérus: hystéroscopie

L’endoscopie comporte-t-elle des risques ou effets indésirables?

D’une manière générale, l’endoscopie comporte peu de risques. Comme pour toute intervention, des complications, telles qu’hémorragies, lésions de vaisseaux, nerfs ou organes, et infections de plaies, sont possibles. En cas d’anesthésie, il y a aussi toujours un certain risque associé à l’anesthésie.

Dr méd. Fritz Grossenbacher

Fritz Grossenbacher a étudié la médecine à Berne. Il est titulaire d’un Master of Medical Education de l’Université de Berne et de Chicago ainsi que d'un certificat en Teaching Evidence based Medicine du UK Cochrane Center d’Oxford.

Doris Zumbühl

Doris Zumbühl est assistante médicale diplômée. Elle a obtenu plusieurs formations postgraduées dans les domaines du journalisme, de l’informatique et du traitement d'images.
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